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JEAN CASTEX ET LES VARIANTS SUD-AFRICAIN ET BRÉSILIEN


Stephane - 08/15/2022 - 0 comments

Jean Castex et les variants sud-africain et brésilien

www.leparisien.fr

Covid-19 : les variants sud-africain et brésilien ont-ils vraiment «tendance à régresser» ?

Ce qu’a dit Jean Castex

Jean Castex  est à l’aéroport de Roissy ce dimanche , au lendemain de l’entrée en vigueur de la quarantaine de dix jours obligatoire à l’arrivée du Brésil, et d’autres. Eviter que des variants du SARS-CoV-2, notamment « brésilien, ne circulent davantage sur le sol français.

« Les précautions sont prises » selon le Premier ministre, avant d’indiquer que ces deux souches tendaient à régresser . Un risque d’extension doit être pris en compte pour l’été 2021 »selon le Conseil scientifique dans un  avis,   au gouvernement  rendu public

la bataille contre les variants,

« Nous avons engagé la bataille contre les variants, nous devons nous protéger », a insisté le Premier ministre Castex lors d’une  déclaration face aux caméras. À l’en croire, « les variants sud-africain et brésilien  sont très peu nombreux sur le territoire national, mais ont même tendance ces dernières semaines à régresser ».
Avant d’insister sur l’importance des nouvelles mesures et de la vaccination : « Il est impératif de tenir cette ligne. »

Ce que disent les chiffres

Ces deux variants , dits « sud-africain » et « brésilien », font partie des quatre variants les plus suivis en raison de leurs caractéristiques. Tous deux échappent notamment en partie à l’immunité conférée par la vaccination ou par une précédente infection, rapportent Santé publique France et le Centre national de référence des virus des infections respiratoires dans leur dernière analyse rendue publique vendredi.

Ces deux variants sont traqués conjointement lors du « criblage » des tests positifs car une mutation commune est recherchée. Leur part parmi tous les prélèvements criblés en France est toujours restée assez faible, autour de 5 %, d’après les données de Santé publique France. De mi-mars à mi-avril, elle est même passée de 5 % à moins de 4 %.

Néanmoins, depuis plus d’une semaine, cette proportion augmente de nouveau. 4,7 % des tests positifs criblés sont désormais liés à l’un ou l’autre de ces deux variants, contre 3,8 % neuf jours plus tôt. Cette proportion est toujours faible, comme l’indique Jean Castex, mais la hausse est continue jour après jour. On ne peut donc plus parler de tendance à la baisse.

Les  séquençages, permettent d’identifier tel ou tel variant plus précisément,

les résultats sont connus mais pas communiquées aussi régulièrement. La dernière enquête été menée le 30 mars. La proportion du variant « sud-africain » et celle du variant « brésilien » parmi les quelque 2 000 prélèvements séquencés étaient alors « globalement stables » par rapport à la précédente enquête, menée deux semaines plus tôt.

Une hausse particulièrement nette en Île-de-France

Pour le criblage, la situation varie évidemment selon les territoires.

En Île-de-France, par exemple, le pourcentage de variants « brésilien » ou « sud-africain » a quasiment doublé en dix jours, passant de 4,5 à 8,4 %. Toutes les classes d’âge sont concernées par cette augmentation.

Le taux atteint désormais près de 13 % dans le Val-de-Marne. En métropole, au niveau départemental, le trio de tête est constitué de la Haute-Saône (23,4 %), de la Creuse (20,9 %) et de la Moselle (16,1 %). Dans ces départements moins peuplés et moins denses, les indicateurs risquent cependant d’être biaisés si un cluster important est recensé, par exemple. Les proportions y sont d’ailleurs en baisse depuis quelques jours.

Toutes les classes d’âge sont concernées

En Guyane, à Mayotte et à la Réunion, ces deux variants sont largement majoritaires. Leur part parmi les tests positifs criblés dépasse même 85 % dans le territoire frontalier du Brésil, un taux stable depuis quinze jours. « Éliminer ces variants d’Europe serait théoriquement possible si vous appliquez des méthodes agressives de test, de traçage et d’isolement », estimait cette semaine auprès du Parisien Björn Meyer, virologue à l’institut Pasteur.

Contacté, Matignon indique que Jean Castex se basait sur des données plus anciennes de quelques jours et contenues dans le rapport de Santé publique France paru jeudi. Les taux n’avaient augmenté « que » jusqu’à 4,2% en France et 6,5% en Île-de-France. « Nous sommes évidemment très attentifs à l’évolution des derniers jours, notamment en Île de France, mais il convient d’attendre quelques jours pour considérer qu’il y aurait au niveau national une remontée significative », indique-t-on.