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Punaises de lit, témoignages

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Punaises de lit, témoignages

Face à une infestation, la paranoïa et le stress ont tôt fait de s’installer. Et même une fois le problème réglé, un sentiment d’angoisse peut perdurer.

Il suffit de lâcher les mots «punaises de lit» pour déclencher tout à coup une discussion passionnée. Sur le sujet, tout le monde a un avis, une histoire à raconter – comme cette collègue dont l’amie ne se rend plus au cinéma sans parer son siège d’un grand sac-poubelle –, connaît quelqu’un qui s’est débattu des mois durant avec ces petites bêtes et en est resté traumatisé… Le mot de «traumatisme», s’il peut sembler exagéré à ceux qui n’ont jamais eu maille à partir avec ce fléau, revient pourtant dans chaque témoignage.

Santé

Le scénario est généralement le même : des piqûres qui apparaissent mais qu’on ne sait pas identifier, des démangeaisons qui rendent d’autant plus dingue que les petites bestioles qui les provoquent sont quasi-invisibles à l’œil nu, un processus long, fastidieux et parfois coûteux pour s’en débarrasser… Et, in fine, une angoisse souvent tenace de revivre ce cauchemar.

«La sensation que des insectes se déplaçaient sur notre peau»

Quentin (1), 38 ans, a vécu il y a huit ans une infestation de punaises de lit dans l’appartement qu’il louait alors avec sa compagne dans le quartier de Pigalle (Paris IXe). «Nous avions des piqûres, mais on a mis du temps à se rendre compte que c’était des punaises, on ne savait même pas vraiment ce que c’était. On avait la sensation que des insectes se déplaçaient sur notre peau, sans pouvoir les trouver. Tu as l’impression de devenir un peu fou, raconte-t-il. Une nuit, on a fini par en trouver une et à partir de là, on en voyait de plus en plus : il y avait un nid logé dans le matelas. On l’a retiré, pensant que ça irait mieux. Mais l’immeuble avait une structure en bois, qui facilite la propagation.»

 Temoignages

Le problème, pour les infestés qui résident en immeuble, c’est que si les voisins refusent de traiter aussi leur appartement, tout peut revenir : «La copropriété a organisé une désinfection, et il a fallu en plus laver tous nos vêtements à haute température, et couper les revêtements du sommier pour pouvoir traiter directement les lattes en bois. Une personne a refusé d’ouvrir son logement aux désinfecteurs. Il a donc fallu tout recommencer, mais cette fois-ci, il a fallu aller à l’hôtel pendant une nuit, qui n’a pas été prise en charge par notre propriétaire.»

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«J’étais surtout soulagée de ne pas avoir la syphilis»

Ninon, assistante mise en scène de 30 ans, a connu un épisode similaire quand elle habitait le XIVe arrondissement parisien. «En me réveillant un matin, j’ai vu des boutons sur les cuisses, rouges, énormes, chauds, se remémore-t-elle. Je ne savais pas ce que c’était, d’autant que ma coloc n’en avait pas. Ça me rendait folle parce que ça n’apparaissait que la nuit et je ne pouvais pas les voir. J’avais l’impression d’être la lépreuse de service.»

Il lui aura fallu six mois de consultations avec différents dermatologues – dont l’une lui a prescrit une biopsie et une autre a suggéré qu’elle devait avoir une forme de syphilis – avant de tomber sur un spécialiste qui a reconnu les marques laissées par les punaises : «Il a tout de suite vu ce que c’était et m’a dit que c’était le fléau de notre époque ! Moi, j’étais surtout soulagée de ne pas avoir de MST.» En trois semaines, au cours desquelles la jeune femme a passé son appartement à la vapeur d’eau très chaude grâce à un Kärcher et lavé tous ses vêtements, les punaises ont disparu.

«Je me suis intégralement déshabillé sur mon palier»

Adrien a lui subi les punaises d’une maison qu’il avait louée sur l’île du Levant, en face d’Hyères (Var). «J’avais plein de piqûres et je me tartinais d’antimoustique toute la journée. Mais j’ai fini par me dire que c’était peut-être des punaises… C’était l’enfer, parce que j’ai regardé sur le matelas, j’ai cherché, et je ne voyais strictement rien. La médecin de l’île m’a dit que ce n’était pas forcément significatif, car si l’infestation n’est pas énorme, elle ne se voit pas en pleine journée. Mais mes marques montraient bien que c’était des punaises. Ça démange énormément, c’est pénible, et la nuit c’est vraiment dur de dormir. C’est un truc qui m’a complètement traumatisé», raconte ce jeune avocat.

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Lorsque le diagnostic a été posé, le trentenaire n’a plus eu qu’une obsession : ne surtout pas remonter les bestioles à Paris. «J’ai annulé tous les séjours que je devais faire après le Levant, pour ne pas propager les punaises. Arrivé chez moi, je me suis intégralement déshabillé sur mon palier, j’ai tout mis dans des sacs-poubelles fermés hermétiquement. Le lendemain, c’était peut-être un peu excessif, mais je me suis fait livrer un congélateur et j’ai laissé les sacs dedans pendant deux semaines».

«Avec ma compagne, on avait peur d’aller au lit»

Si Adrien ne compte pas pour autant renoncer à de futures locations de vacances, tout comme Ninon qui s’est promis de ne pas «devenir folle ni de [s]’arrêter de vivre et de continuer à aller dans des auberges de jeunesse ou des hôtels miteux», l’épisode a laissé des traces. «Ça a été hyperdur de ne pas savoir ce que c’était, puis de ne plus oser inviter des gens chez moi ou à dormir avec moi», dit Ninon.

Quentin aussi pointe des conséquences sur son moral et sa vie de couple : «L’urticaire était très présente, au point d’altérer l’humeur. Ce long processus a même affecté notre relation, à ma compagne et moi : tout ça nous avait rendus nerveux et on avait peur d’aller au lit.» L’été dernier, dans la maison de famille de sa compagne, dans le sud de la France, la présence de punaises de lit a été soupçonnée – un oncle et une tante, qui avaient séjourné à l’hôtel la veille de leur arrivée, étaient couverts de piqûres. La jeune femme a catégoriquement refusé d’y mettre les pieds tant que la demeure n’était pas traitée.

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